Une petite excursion à Chagnon; pas celui de France. mais celui de Lévis!
Une horde de photos m'attendait, imprimées dans un format qui permet de constater l'attention portée aux détails et offertes à la vue de tous; une galerie dans les galeries.
Ce qui frappe, à prime abord, c'est la recherche des points de vue, différents, moins classiques, moins « convenus »; ici, plus près du sol, là, grimpé sur un rocher. Peu de suranné, peu de « prévu ». Ici, on expose, on s'expose, on veut plaire... et c'est réussi!
Ce qui transparait, ensuite, c'est la qualité technique : tout est étudié, réfléchi, léché; peu est laissé au hasard.
J'ai passé une bonne heure à me baigner de l'ambiance d'une exposition qui n'a plus grand chose d'amateur.
J'ai eu mes coups de coeur, bien sûr, que je prends plaisir à lister ici :
La cohérence de «
Visages de Bouddhas » (Guylaine Mercier), la quiétude de «
L'artiste » (Daniel Bouchard), le parachèvement de «
Mangoustans » (Nadia Bélanger), le côté
Ansel Adams de «
Entrelacs » (Yves Savary), l'infini manque de profondeur de champ de «
Solitaire » (Isabelle Champagne), l'inéquation de «
Au seuil de l'absolu » (Patrick Septembre), la côté suave de «
Heineken anyone? » (Nathalie Côté) et la profondeur de «
Le cloître » (Mario Ringuette). Par-dessus tout, la force et la douceur, le contraste et le calme de «
Brut » (Natasha Kitzler); ça m'en a mis plein la gueule et je suis encore à rattacher ma mâchoire (c'est la photographie pour laquelle j'ai votée).
Aujourd'hui, je me suis senti comme si je prenais des nouvelles d'une amie de longue date, la photographie.
Et, rassurez-vous, elle va bien...

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